Les substituts du sucre sont des substances, naturelles ou artificielles, qui ont une saveur sucrée et qui contiennent peu ou pas de calorie. Ils sont utilisé pour réduire les calories dans de nombreux produits alimentaires transformés comme les boissons gazeuses, les eaux aromatisée, les desserts glacés, les yogourts, les friandises, etc. Plusiques substituts du sucre s’achètent aussi en liquides, poudre ou granule pour cuisiner.
Les substituts du sucre ne sont pas nécessaires!
Les substituts du sucre énergétiques
Les sucres-alcool, ou polyols, sont des substituts du sucre énergétiques qui ont peu ou pas d’effet sur la glycémie. Ils contiennent moins de calories que le sucre blanc et, contrairement à ce dernier, n’entraînent pas la carie dentaire. Ceux approuvés au Canada sont:
- Érythritol
- Isomalt
- Lactitol
- Maltitol
- Mannitol
- Sorbitol
- Xylitol
Consommés en grandes quantités (plus de 10 g par jour), les polyols peuvent causer des inconforts gastro-intestinaux (diarrhée, crampes, gaz et ballonnements). Soyez donc vigilants!
Les substituts du sucre non énergétiques
Les substituts du sucre non énergétiques ont, quant à eux, aucun effet sur la glycémie, ne causent pas la carie dentaire et ne sont pas digérés, donc ils n’apportent aucune calorie. Ce sont:
- Aspartame
- Sucralose
- Acésulfame-potassium
- Cyclamates
- Saccharine
- Stevia (glycosides de stéviol)
- Néotame
- Thaumatine
- Extrait du fruit des moines
La consommation d’aspartame, de saccharine, d’acésulfame-potassium, de cyclamates, de sucralose, de glycosides de stéviol et de polyols est sécuritaire pour les personnes vivant avec le diabète.
Tous les substituts du sucre en vente au Canada sont autorisés par Santé Canada. Toutefois, il existe peu de données sur les substituts du sucre plus récents, comme le néotame, le tagatose et la thaumatine.
Diabète Québec n’encourage pas la consommation de substitut du sucre et n’en recommande aucun en particulier.
À considérer
Il demeure que la consommation de produits sucrés avec des substituts du sucre entretient le goût pour les aliments sucrés et ne s’avère pas la solution à une alimentation contrôlée en glucides. Il importe de s’habituer à manger moins sucré.
Aussi, les aliments qui contiennent des substituts de sucre sont souvent peu nutritifs et hypercaloriques.
Selon certaines études, les substituts de sucre pourraient également modifier la composition du microbiote (flore intestinale), et ainsi causer une intolérance au glucose. Consommés quotidiennement, ils favoriseraient une prise pondérale, ce qui est tout à fait à l’encontre des bénéfices recherchés.
Enfin, la consommation de substituts du sucre et de produits qui en contiennent n’est en aucun cas essentielle pour les personnes diabétiques et doit être modérée et occasionnelle. Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à en discuter avec votre diététiste/nutritionniste.
Pour des recettes de desserts sans substituts de sucres, cliquez ici.
Mise en garde pour les femmes enceintes et les enfants
Les cyclamates ne sont pas recommandés pendant la grossesse ni l’allaitement. L’aspartame, l’acésulfame-potassium et le sucralose sont des alternatives acceptables s’ils sont consommés avec modération.
Aussi, bien que les doses journalières admissibles recommandées par Santé Canada soient rarement dépassées par les adultes, on doit faire preuve de prudence pour la consommation de ces produits par les enfants.
Aspartame
L’aspartame possède un pouvoir sucrant 200 fois plus élevé que le sucre blanc. C’est pourquoi une très faible quantité est nécessaire pour obtenir une saveur sucrée.
On retrouve l’aspartame dans plusieurs aliments transformés (boissons gazeuses diètes, certaines céréales à déjeuner, gomme à mâcher, etc.), ainsi qu’en sachets, en poudre et en comprimés, sous les noms commerciaux ÉgalMD et NutraSweetMD.
L’aspartame n’est pas stable à la chaleur et n’est donc pas recommandé pour une cuisson prolongée.
Depuis plusieurs années, beaucoup d’informations circulent au sujet de l’aspartame concernant sont effet possible sur des problèmes neurologiques et des cancers. Or, aucune étude scientifique clinique n’a démontré de telles affirmations. Son utilisation est donc sécuritaire.
Sucralose
Le sucralose, mieux connu sous le nom de SplendaMD, est environ 600 fois plus sucré que le sucre blanc. Il est fabriqué en industrie à partir du sucre blanc.
Au Canada, il est autorisé dans plusieurs produits alimentaires (yogourts, desserts glacés, etc.) et on peut en acheter en poudre, en comprimés et en sachets.
Compte tenu de sa stabilité, même lorsque soumis à des températures extrêmes ou à une cuisson prolongée, le sucralose peut être utilisé dans une variété de boissons chaudes ou froides, dans les desserts et les produits cuisinés. Afin d’obtenir des résultats optimaux, il est préférable de cuisiner à partir de recettes conçues pour l’utilisation du sucralose et de lire les instructions sur l’emballage du produit.
Acésulfame-potassium
L’acésulfame-potassium est un composé 200 fois plus sucré que le sucre blanc.
Au Canada, il est autorisé dans les aliments transformés et peut être acheté pour ajouter à vos aliments. Il est à noter que le potassium présent dans ce substitut du sucre ne peut être utilisé par l’organisme, car il demeure lié à une autre molécule (l’acésulfame). Il n’influence donc pas le taux de potassium dans le sang.
Cyclamates
Les cyclamates ont une saveur 30 à 50 fois plus sucrée que le sucre blanc. Ils présentent cependant un arrière-goût métallique.
Les cyclamates sont commercialisés sous les noms de SucarylMD, Sugar TwinMD et Sweet’N LowMD.
Au Canada, la loi interdit à l’industrie d’en ajouter aux aliments. Il est toutefois possible de s’en procurer en sachets ou en poudre à la pharmacie et à l’épicerie.
Les cyclamates sont très stables à la chaleur et peuvent donc être utilisés pour la cuisson. Cuisinez à partir de recettes conçues pour l’utilisation de cyclamates afin d’obtenir des résultats optimaux. Suivez les instructions sur l’emballage ou sur le site internet de la compagnie qui le fabrique.
Les cyclamates sont déconseillés aux femmes enceintes ou allaitantes.
Saccharine
La saccharine possède des caractéristiques semblables à celles des cyclamates : résistance à la chaleur et arrière-goût métallique. La saccharine est disponible en pharmacie sous le nom de HermesetasMD sous forme de comprimés à ajouter à vos aliments.
Pendant plusieurs années, la saccharine était déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes. Après l’étude de la question par Santé Canada, elle ne semblerait pas être dangereuse pour cette population.
Stevia (glycosides de stéviol)
Le stévia est un subtitut de sucre qui gagne en popularité au Canada. Il est extrait d’une plante appelée stevia rebaudiana, originaire d’Amérique du Sud.
Il est ajouté dans plusieurs catégories d’aliments transformés, tels que les produits de boulangerie, les céréales à déjeuner, les boissons, les tartinades ou les confiseries. Il est aussi disponible sous différentes formes pour ajouter aux aliments. De plus, il est possible de se procurer l’arbuste dans un centre de jardinage pour en utiliser les feuilles fraîches en infusion.
Sucres-alcool (polyols)
Les sucres-alcool, aussi appelés polyols ou polyalcools, sont des substituts du sucre énergétiques, contrairement aux précédents qui sont non-énergétiques. Par rapport au sucre blanc, ils apportent deux fois moins de calories et font peu ou pas augmenter la glycémie, parce qu’ils ne sont que partiellement digérés par l’organisme. De plus, ils ne causent pas la carie dentaire.
Les sucres-alcool approuvés au Canada sont: l’érythritol, l’isomalt, le lactitol, le maltitol, le mannitol, le sorbitol et le xylitol. Les ingrédients qui ont une consonance en « ol » sont souvent des polyols, ce qui peut aider à les repérer.
On les retrouve dans certains produits dits « sans sucre ajouté », tels que les bonbons, chocolats, gommes à mâcher, desserts surgelés et certaines tartinades de fruits.
Une consommation de plus de 10 g par jour peut provoquer de l’inconfort gastro-intestinal et de la diarrhée. À titre informatif, une barre de chocolat sans sucre ajouté pesant 45 g peut contenir près de 19 g de polyols! Il importe donc de bien de lire l’étiquettage nutritionnel!
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Recherche et rédaction: Équipe de professionnelles de la santé de Diabète Québec
Juillet 2018