À l’heure actuelle, les traitements proposés pour le diabète de type 2 visent à contrôler le taux de sucre dans le sang (glycémie) afin de minimiser le risque de développer des complications à long terme (ex. : atteinte aux reins, aux yeux et aux nerfs). Bien que cette approche ait démontré son efficacité, l’objectif est de contrôler la maladie et non de la guérir.

La première ligne de traitement est l’amélioration des habitudes de vie (alimentation et activité physique). Dans la majorité des cas, un traitement pharmacologique (médicaments) doit aussi être instauré. Avec le temps, la dose et le nombre de médicaments peuvent augmenter afin de maintenir un contrôle optimal de la glycémie. Ceci est dû au vieillissement prématuré et accéléré du pancréas. Le pancréas est l’organe qui produit l’insuline, la clef qui permet au sucre d’entrer dans les cellules. Au moment du diagnostic de diabète de type 2, le pancréas a déjà perdu en moyenne 50 % de sa capacité à produire de l’insuline et cette capacité continue de diminuer avec le temps.

Une nouvelle approche propose plutôt de traiter le diabète de type 2 de manière précoce et intensive, mais transitoire, dès l’annonce du diagnostic. C’est-à-dire administrer de l’insuline pendant 4 à 12 semaines, tout en adoptant des saines habitudes de vie. Des études chez les animaux suggèrent que de cette façon, une partie des cellules qui produisent l’insuline peuvent se remettre au travail et que les anomalies de la sécrétion d’insuline seraient en partie réversibles. L’objectif de cette approche est donc d’induire une rémission en intervenant tôt dans la maladie et en mettant le pancréas au repos.

Des études ont comparé cette nouvelle approche avec les traitements actuels. Les résultats obtenus à ce jour semblent prometteurs. Une méta-analyse a d’ailleurs démontré que deux ans après l’arrêt de l’insuline, 40 % des patients n’avaient pas repris de médicaments et maintenaient une glycémie quasi-normale.  

Pourquoi parle-t-on de rémission et non de guérison?

Par rémission, on entend l’obtention d’un bon contrôle glycémique pour une période prolongée sans traitement médicamenteux. Pour l’instant, aucun traitement ne permet de garantir la disparition complète de la maladie.

Où en sont les recommandations?

Aucune recommandation n’a été émise à ce jour en lien avec cette nouvelle approche, car d’autres études plus approfondies demeurent nécessaires pour certifier l’efficacité, établir le traitement le plus efficace et déterminer les patients qui pourraient le mieux en bénéficier.