L’indice glycémique (IG) reflète la rapidité des glucides d’un aliment à être retrouvés dans le sang sous forme de glucose (appelé glycémie). Plus la glycémie augmente après la consommation d’un aliment (appelé la réponse glycémique), plus l’IG de cet aliment est élevé. L’IG a permis de démontrer que les différents glucides (ex. : glucose, sucrose, fructose, amidon, etc.) n’ont pas tous le même impact sur la glycémie.

Les aliments sont classés en trois catégories, sur une échelle de 0 à 100 (Classification utilisée par Diabète Canada) :

  • IG faible : 55 et moins
  • IG moyen : entre 56 et 69
  • IG élevé : 70 et plus

L’IG des aliments calcule l’augmentation de la glycémie après avoir consommé 50 g de glucides d’un aliment (ex. : raisin, linguini,…) et est comparé à l’IG de l’aliment de référence (50g de glucose ou 50g de pain blanc).

Selon les études actuelles, le remplacement des aliments à IG élevé par ceux à IG faible permettrait de :

  • Améliorer le contrôle glycémique et les taux de lipides sanguins chez les personnes diabétiques de type 1 et 2
  • Réduire les épisodes d’hypoglycémie chez les personnes diabétiques de type 1

Toutefois, Diabète Québec ne recommande pas l’utilisation de l’IG. Voici des raisons:

1. L’IG ne tient pas compte de la quantité normalement consommée.

Il calcule seulement l’impact sur la glycémie avec 50 g de glucides de l’aliment.

Autrement dit, pour connaître l’IG de 50 g de glucides des carottes, il faut manger 5 carottes moyennes (500 g de carottes). C’est une quantité rarement ingérée dans la réalité.

2. L’IG ne tient pas compte de la proportion de glucides de l’aliment.

Avec l’IG élevé de la carotte, on croirait devoir éviter les carottes. Par contre, les glucides d’une carotte, incluant les fibres, ne représentent qu’environ 10% de son poids total (donc une petite proportion). Son impact sur la glycémie est ainsi petit.

3. L’IG ne tient pas compte de la qualité nutritive de l’aliment.

Les aliments à IG faible ne sont pas toujours les meilleurs choix pour la santé.

En se fiant uniquement à l’IG, certains aliments plus gras (ex. : IG des croustilles = 75) seraient un meilleur choix que des aliments plus faibles en gras (ex. : IG d’une patate au four = 93). Pourtant la valeur nutritive de la patate au four est plus intéressante que celle de la croustille, malgré son IG élevé.

4. L’IG reste un calcul imprécis.

D’une étude à l’autre, la méthodologie scientifique et l’aliment de référence utilisés diffèrent souvent, faisant varier la valeur de l’IG pour un même aliment. Voici des facteurs qui peuvent venir fausser les résultats de son calcul :

5. L’IG classe les aliments comme « bons » ou « mauvais »

Les recommandations actuelles sont d’éviter de démoniser les aliments (de les classifier comme bons ou mauvais). Le Guide alimentaire Canadien recommande de consommer de tous les aliments, de façon équilibrée, variée et modérée, comme :

  • Manger plus souvent les aliments peu transformés (protéine, fruits/ légumes, aliments à grains entiers) ;
  • Manger moins souvent des aliments transformés (chips, desserts sucrés…)

Par exemple, les IG élevés de la carotte et la patate classifieraient les aliments comme mauvais et à éviter. Par contre, ils sont recommandés par le Guide alimentaire Canadien, car ils sont peu transformés et donc, suggéré de faire partie de l’alimentation de la personne vivant avec le diabète.

À retenir

Plusieurs facteurs influencent l’IG et compliquent son usage en réalité. L’IG pourrait être un outil pour vous aider dans vos choix alimentaires. L’IG ne remplace pas les conseils concernant une alimentation saine et équilibrée ni le calcul de glucides (qui n’utilise pas l’IG).

Pour les personnes vivant avec le diabète, les recommandations nutritionnelles suggèrent de répartir les glucides sur plusieurs repas avec/sans collations, de réduire les sucres concentrés et d’augmenter les fibres. Sachant que les aliments riches en fibres ont généralement un IG faible, intégrez-en à tous vos repas pour bénéficier des nombreux avantages des fibres.

Note : Pour connaître votre propre réponse glycémique à un aliment/ repas, vérifiez votre glycémie avant et 2 heures après le repas. Remarquez la différence entre les 2 chiffres. Si les glycémies augmentent de plus de 4 mmol/L (entre le avant et le 2h après) sur le glucomètre, on pourrait considérer le besoin d’un changement alimentaire ou d’un ajustement de médication.

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Recherche et adaptation : Équipe de diététistes/nutritionnistes de Diabète Québec

Dernière mise à jour : Avril 2025

Adapté de : Desjardins M. (stagiaire en nutrition), supervisée par Élyse Dion, diététiste-nutritionniste (Été 2007)  L’indice glycémique : quoi en penser ? Plein Soleil, Diabète Québec. P. 35-36