Nombre d’études vantent les possibles vertus du sirop d’érable ou de ses constituants. Si on se limite à la lecture des grands titres, le sirop d’érable serait un aliment miracle. Il importe toutefois de prendre ces affirmations avec un grain de sel…
À ce jour, les recherches ont été uniquement réalisées en laboratoire, dans des éprouvettes (in vitro) ou chez des rats non diabétiques, mais pas encore chez des humains. Il est donc très difficile, et dans certains cas impossible, de déterminer si les mêmes effets seront observables chez l’humain et quelle quantité de sirop d’érable devrait être consommée pour qu’une personne profite des possibles effets bénéfiques sur sa santé.
Des propriétés antioxydantes
Le sirop d’érable renferme naturellement des minéraux et d’autres composés aux propriétés antioxydantes. Selon des recherches préliminaires, les antioxydants, qu’ils viennent de l’érable ou d’autres sources, auraient un effet bénéfique pour les personnes diabétiques en diminuant l’inflammation des vaisseaux sanguins, mais leurs effets réels à court et à long terme restent encore à démontrer.
Un indice glycémique faible
Des chercheurs ont aussi comparé l’indice glycémique de différents types de glucides (sucres). Ils ont constaté que la consommation de sirop d’érable provoquait une élévation de la glycémie moindre que celle observée pour le sucre blanc, le sirop de maïs ou le sirop de riz brun et ils lui ont attribué un indice glycémique faible, tout comme le miel, la mélasse et le sirop d’agave.
Et les bienfaits de l’eau d’érable ?
D’autres spécialistes s’intéressent à des hormones végétales contenues dans l’eau d’érable, notamment l’acide abscissique et l’acide phaséique. Ces hormones stimulent normalement la croissance des plantes et on les retrouve en grande concentration dans l’eau d’érable.
Des études faites sur des cellules musculaires cultivées en laboratoire montrent que ces hormones végétales favorisent l’absorption du glucose par les muscles et ce, sans sécrétion additionnelle d’insuline par les cellules bêta du pancréas. Cette plus grande « tolérance » au glucose par les muscles pourrait ainsi contribuer à un meilleur contrôle de la glycémie et à la protection de cette fonction du pancréas qu’est la production d’insuline.
En résumé
Le sirop d’érable demeure avant tout une source de glucides concentrés. Une cuillère à table (15 ml) de sirop d’érable contient environ 15 g de glucides. C’est autant de glucides et de calories qu’une quantité équivalente de sucre blanc.
Pour l’instant, les personnes diabétiques doivent garder en tête que même si le sirop d’érable contient des composés au potentiel prometteur, il demeure un aliment à consommer de façon occasionnelle et en quantité limitée, comme toutes les autres sources de glucides concentrés.
Le sirop d’érable pourrait, tout au plus, remplacer les autres sucres ajoutés dans l’alimentation de la personne diabétique, et ce, dans le respect de son plan d’alimentation.