Le surplus de poids est un des facteurs de risque du prédiabète et du diabète de type 2. Au Canada, près de 60 % des adultes ont un surplus de poids ou sont obèses.

L’un des liens importants entre l’obésité et le diabète est la résistance à l’insuline, à savoir la diminution de la capacité de l’insuline à permettre l’entrée du glucose (sucre) dans les cellules et à freiner la production de glucose par le foie. Ce phénomène est très fréquent chez la personne obèse. Cependant, on peut être mince et résistant à l’insuline et, inversement, être obèse et sensible à l’insuline.

Chez une personne en surplus de poids, une perte graduelle de 5 à 10 % du poids est suffisante pour obtenir des bénéfices sur la santé :

  • meilleur contrôle de la glycémie et de l’hypertension artérielle
  • amélioration du bilan lipidique (cholestérol et triglycérides sanguins)
  • réduction du risque cardiovasculaire

Source : Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada. 

Recherche et rédaction : Cynthia Chaput, Dt.P., Diététiste/Nutritionniste

Juin 2014 (mise à jour Janvier 2019)

Références :

Garrel D. (2006) Comment l’obésité cause le diabète et que peut-on y faire ? Plein Soleil, Vol Automne 2006, p. 25-26

Punthakee Z.,Goldenberg R. Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada: Definition: Classification and Diagnosis of Diabetes, Prediabetes and Metabolic Syndrome. Can J Diabetes 2018; 42 (Suppl 1): S10-S15.   

Ordre professionnel des diététistes du Québec. (2000). Obésité et contrôle du poids. Manuel de nutrition clinique. En ligne www.opdq.org

Définition

Les professionnels de la santé utilisent certains indicateurs pour déterminer les risques pour la santé des individus, dont l’IMC (indice de masse corporelle) et le tour de taille. Il est important de se baser sur plusieurs de ces indicateurs pour considérer la répartition du gras corporel.

L’indice de masse corporelle (IMC)

L’IMC est le rapport du poids sur la taille au carré:

     IMC = Poids (kg) / Taille (m2)

Il donne un indice quant au risque de développer une maladie chronique, entre autres, le diabète. On l’utilise chez les individus de 18 ans et plus.

Cet indicateur est à prendre avec un grain de sel chez les athlètes ou les personnes avec une forte musculature, chez qui l’IMC peut être surestimé.

Si votre IMC est de…Cela pourrait indiquer…
18,4 et moinsun poids insuffisant
de 18,5 à 24,9un poids santé*
de 25 à 29,9de l’embonpoint
de 30 et plusde l’obésité

*Pour les personnes de 65 ans et plus, l’intervalle « poids santé » peut aller d’une valeur légèrement supérieure à 18,5 jusqu’à une valeur située dans l’intervalle « embonpoint ».

Le tour de taille

En complément à l’IMC, la mesure du tour de taille permet d’évaluer la distribution de la graisse sur le corps. La graisse au niveau de l’abdomen est liée à des risques pour la santé, tels que les maladies du cœur et le diabète. Ce type de gras est plus dommageable, car il entoure les organes vitaux.

Une diminution du tour de taille est plus significative pour améliorer la santé qu’une diminution du poids sur le pèse-personne.

Mesures du tour de taille représentant un risque élevé pour la santé

Pays d’origineHommeFemme
Canada, États-Unis> ou = 102 cm> ou = 88 cm
Europe, Afrique subsaharienne, Moyen-Orient, Méditerranée> ou = 94 cm> ou = 80 cm
Asie, Japon, Amérique centrale et du sud> ou = 90 cm> ou = 80 cm

Source : Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada. 

Recherche et rédaction : Cynthia Chaput, Dt.P., Diététiste/Nutritionniste

Juin 2014 (mise à jour Janvier 2019)

Références :

Garrel D. (2006) Comment l’obésité cause le diabète et que peut-on y faire ? Plein Soleil, Vol Automne 2006, p. 25-26

Punthakee Z.,Goldenberg R. Diabetes Canada 2018 Clinical Practice Guidelines for the Prevention and Management of Diabetes in Canada: Definition: Classification and Diagnosis of Diabetes, Prediabetes and Metabolic Syndrome. Can J Diabetes 2018; 42 (Suppl 1): S10-S15.   

Ordre professionnel des diététistes du Québec. (2000). Obésité et contrôle du poids. Manuel de nutrition clinique. En ligne www.opdq.org

Le maintien du poids repose, entre autres, sur un équilibre entre l’apport (aliments et boissons consommés) et la dépense énergétique (fonctions vitales, activités de la vie quotidienne, activités sportives, etc.).

Une multitude d’autres facteurs peuvent influencer les apports et la dépense énergétique :

  • La cessation tabagique
  • La prise de certains médicaments stimulant l’appétit
  • Une blessure ou une maladie limitant l’activité physique
  • L’aspect émotif relié aux aliments
  • Etc.

Enfin, certains facteurs peuvent jouer sur cet équilibre et faire que certaines personnes auront plus de difficulté à perdre sur poids :

  • Le métabolisme de base de la personne (énergie dépensée pour le fonctionnement de base du corps)
  • L’hérédité
  • Des régimes restrictifs faits à répétition
  • Etc.

Il n’y a pas de poids « idéal », mais bien un poids naturel optimal propre à chacun pour être en santé.

Pour une perte de poids saine et durable

Une saine gestion du poids passe par de bonnes habitudes de vie au quotidien et à long terme :

  • Alimentation équilibrée
  • Pratique régulière d’activité physique
  • Sommeil adéquat
  • Gestion du stress

Changer des habitudes de vie bien ancrées représente le plus souvent un grand défi. L’important est de rester indulgent envers soi : on ne peut perdre en deux semaines le poids gagné en plusieurs mois, voir plusieurs années. Il faut voir la perte de poids comme un investissement à long terme. Les changements d’habitudes de vie qui perdurent dans le temps sont ceux qui seront les plus bénéfiques et permettront le maintien du poids perdu.

Pour augmenter les chances de réussite, attardez-vous aussi aux multiples bénéfices qu’entraîne la perte de poids : le bien-être ressenti, un meilleur contrôle de la glycémie, de meilleures habitudes de vie inculquées à vos enfants ou à vos proches, etc.

Apprenez à vous fixer des objectifs avec la méthode S.M.A.R.T.

Références

Ordre professionnel des diététistes du Québec. (2000). Obésité et contrôle du poids. Manuel de nutrition clinique. En ligne www.opdq.org

Les régimes amaigrissants populaires sont la plupart du temps basés sur l’un de ces principes : la restriction et la privation, l’élimination complète d’un groupe ou d’un type d’aliment ou la nécessité d’acheter des produits dont l’efficacité est rarement démontrée scientifiquement.

Le saviez-vous?

  • 85 à 95 % des personnes ayant perdu du poids avec un régime amaigrissant l’ont repris à l’intérieur des 5 années suivantes (INSPQ, 2008).
  • La raison de l’échec des régimes amaigrissants drastiques n’est pas un manque de volonté de la personne : c’est le caractère restrictif de la diète elle-même qui est en cause.
  • Les aliments interdits entraînent de la frustration et augmentent l’envie d’en manger, ce qui mène parfois à la surconsommation après la période de régime, pouvant expliquer en partie la reprise du poids (effet yo-yo).
  • Un corps mis en mode « famine » s’adaptera et brûlera moins d’énergie pour ses fonctions de base, d’où une reprise du poids perdu lors du retour aux anciennes habitudes.
  • Les régimes dans lesquels on retire un groupe alimentaire peuvent entraîner des carences.
  • Les produits amaigrissants sont coûteux et peuvent être dangereux.

Recherche et rédaction : Cynthia Chaput, Dt.P., Diététiste/Nutritionniste

Juin 2014 (mise à jour Janvier 2019)

Références :

ÉquiLibre. Pourquoi les diètes ne fonctionnent pas? [En ligne]. Repéré à http://www.equilibre.ca/approche-et-problematique/le-point-sur-les-dietes/pourquoi-les-dietes-ne-fonctionnent-pas/ (page consultée le 23 mai 2014)

Des recherches ont démontré que lorsque l’on force des personnes à dormir une très courte nuit, ils ont tendance à manger plus qu’à l’habitude dans la journée qui suit. En effet, le sommeil est un moment de régulation pour les hormones comme la leptine, qui envoie les signaux de satiété, et la ghréline, qui stimule la sensation de faim. Le manque de repos compromet aussi la pratique d’activité physique.

Pour plus d’informations sur l’adoption de saines habitudes de vie, consultez nos sections en lien avec l’alimentation, l’activité physique et la gestion du stress.

Recherche et rédaction : Cynthia Chaput, Dt.P., Diététiste/Nutritionniste

Juin 2014 (mise à jour Janvier 2019)

Référence :

Institut national de santé publique du Québec (2012). Le sommeil et les problèmes de poids : une nouvelle piste pour l’intervention ? Numéro 4. En ligne http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1545_SommeilProbPoidsNouvPistInte.pdf

Ressources externes